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Champagne/Bourgogne Vives tensions autour du futur parc national

Le périmètre du futur parc s’étend sur 241 000 ha, composé pour 55 % de forêts et 45 % de surfaces agricoles. © C. Thiriet

Les tensions sont vives autour du futur parc national des forêts de Champagne et Bourgogne.

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Huit ans après son lancement, de nombreux agriculteurs s’opposent toujours au projet de parc national, situé entre le sud de la Haute-Marne et le nord de la Côte-d’Or. Les Haut-Marnais, dont les terres se situent dans la zone d’étude du cœur du parc, sont en première ligne.

Les débordements, qui ont eu lieu le 27 2017 février lors de l’assemblée générale (AG) du GIP (groupement d’intérêt public) chargé de la mise en place du parc, témoignent de ces tensions. Reportée quinze jours plus tard, l’AG s’est tenue à Langres, une ville favorable au projet, en présence des forces de l’ordre.

Forte méfiance

La question du devenir des îlots de cultures, 2 500 ha dont 2 000 ha en Haute-Marne et 500 ha en Côte-d’Or, encastrés au milieu des forêts, demeure centrale. Selon des responsables du GIP, les agriculteurs en cœur de zone ne seraient régis que par la Pac, sans difficulté supplémentaire. « C’est louche ! Avant d’être un outil de développement du territoire, un parc national a un but réglementaire de protection de l’environnement », estime Samuel Guenin, représentant des JA haut-marnais.

La FDSEA et les JA de la Haute-Marne ont annoncé qu’ils s’opposeraient au parc, tant qu’il englobera des terres agricoles en son cœur. « Nous avons du mal à faire adhérer les agriculteurs au projet, admet Vincent Lavier, président de la chambre d’agriculture de la Côte-d’Or. Le parc est censé sauver l’agriculture du secteur. Cependant, seules des contraintes ont été identifiées, mais pas de valeur ajoutée. Aux responsables du parc de trouver des compromis. »

Ces derniers annoncent qu’une première version de la charte sera publiée à la fin du premier semestre de 2017 : « L’élaboration de celle-ci se poursuit de façon constructive en associant les différents partenaires que sont la chasse, la forêt, l’environnement, le tourisme et l’agriculture. Sur les 35 exploitations impactées par le cœur du parc, dix d’entre elles ont accepté de travailler sur le projet de charte. »

Anne Bréhier

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